Une mystérieuse roulotte attire les regards

*article publié sur le site web de lanouvelle.net par Charles-Antoine Gagnon le 19 août 2018

Dégageant une lumière rose, une roulotte transformée en terrarium afin de permettre à des végétaux de s’épanouir capte l’attention de bien des passants à la Place Sainte-Victoire de Victoriaville.

Le développement de l’œuvre «Insurrections végétales», installée à Victoriaville jusqu’à aujourd’hui, a permis à l’artiste visuelle multidisciplinaire Giorgia Volpe de réfléchir à la cohabitation entre les végétaux et les humains. Le métissage, l’enracinement et le déracinement sont des thèmes l’ayant inspirée. «Un individu se déplace dans le monde et il se déracine aussi pour s’enraciner ailleurs, comme les plantes le font», a-t-elle dit lors de son passage au Centre d’art Jacques & Michel Auger, vendredi.

Avec le temps, la roulotte, «un environnement un peu hostile», est devenue un jardin nomade dans lequel se développe un écosystème, indique la lauréate du prix Videre Création en arts visuels en 2017. La lumière rose, précise-t-elle, permet aux plantes de pousser.


La roulotte fera son prochain arrêt à Saint-Élie-de-Caxton le 25 août.

Son œuvre a été parmi les 16 sélectionnées afin de faire partie de la huitième Biennale nationale de sculpture contemporaine «Trajectoire des sens – Art et science» ayant également pris place à Trois-Rivières, Montréal et Lévis. Du côté de Victoriaville, les réalisations de José Luis Torres «Errances» et «Se croire à l’abri» ont aussi été présentées au grand public.

Pour Mme Volpe, cette participation à l’événement se déroulant tous les deux ans a permis de faire renaître sa roulotte après un arrêt de trois ans. Elle a profité de l’occasion pour poursuivre sa réflexion, en cherchant notamment à travailler le rapport avec l’environnement. Il y a une quinzaine d’années, elle avait aussi réalisé un projet avec un autobus scolaire.


L’ouverture de la porte de la roulotte permet d’apercevoir plusieurs végétaux.

«Mon travail est toujours dans cette frontière. Je vais chercher un objet identitaire, et là je l’investis et je le transforme. Cette fois, c’est avec le sujet des végétaux et des déracinements-racinements que les humains ont dans leur mouvance.»
Plus tôt cet été, la roulotte a pu être aperçue du côté de Lévis et de Trois-Rivières. Son prochain arrêt se fera à Saint-Élie-de-Caxton le 25 août.

Une expérience réussie

Il s’agissait de la première saison estivale où le Centre d’art Jacques & Michel Auger était ouvert au grand public. Sa directrice, Dominique Laquerre, a profité du vernissage de vendredi pour indiquer que beaucoup de personnes de l’extérieur de la région s’y étaient déplacées. Selon elle, l’expérience ayant été réussie, elle pourrait très bien se répéter dans les prochaines années.

Il est possible d’admirer l’installation sculpturale «Errances» de José Luis Torres jusqu’au 25 août.

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