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COVID-19: les plans de milliers de voyageurs chamboulés
Ven 03 Avr 2020, 11:17
*article publié sur le site web du journaldequebec.com par Stéphanie Martin le 19 mars 2020
PHOTO COURTOISIE
Stéphane Sellon, sa femme, Céline et leurs deux enfants, Léopold, 4 ans, et Juliette, 11 ans.
La pandémie de COVID-19 chamboule les plans de milliers de voyageurs et certains doivent mettre sur pause ou abandonner des projets de longue date.
La famille de Stéphane Sellon, originaire de France, est en voyage en voilier autour du monde depuis trois ans. L’an dernier, Stéphane, sa femme, Céline et leurs deux enfants, Léopold, 4 ans, et Juliette, 11 ans, ont placé leur voilier en cale sèche à Lacolle, au Québec, et ont acheté un véhicule récréatif pour traverser le Canada d’est en ouest. Leur périple les a menés aux États-Unis où ils se trouvent maintenant.
Laisser le voilier derrière
La crise de la COVID-19 a ensuite frappé. De la Floride, ils réfléchissent maintenant à leurs options, mais avec la fermeture annoncée de la frontière canado-américaine, ils envisagent de laisser le bateau au Canada et de repartir directement en France. Cela implique de devoir interrompre ce périple qui leur est cher. «C’est ennuyeux, mais pour nous, ce n’est pas dramatique. On a la chance de pouvoir s’organiser différemment pour pouvoir reprendre notre voyage», raconte Stéphane, qui prend le tout avec philosophie.
D’autres, qui avaient un créneau d’un an pour effectuer un voyage, avec tout ce que cela implique d’organisation et d’économie, se retrouvent dans une situation plus difficile, soutient-il.
AVENTURE INTERROMPUE
PHOTO COURTOISIE
C’est le cas de la famille Maltais, de Rawdon. Steve, Cindy et leurs deux enfants, Lucas, 11 ans, et Jayk, 9 ans, sont partis le 14 février pour un périple d’un an en roulotte. Ils ont tout laissé derrière. Ils ont vendu la maison et les meubles. Steve, qui est pompier, a pris une année sabbatique. Ils devaient parcourir avec leur maison mobile le Canada, l’Alaska, les États-Unis. Quand ils ont appris les directives gouvernementales qui incitaient à rentrer à la maison, ils ont vécu un choc. «C’est un gros deuil», exprime Cindy. «C’est deux ans de préparatifs. C’est beaucoup d’investissement finalement pour un mois!» ajoute son conjoint. «Ça nous a brisé le cœur, mais on s’est dit qu’on n’a pas le choix.»
Ils rentrent donc au pays et se retrouvent sans toit pour les prochains mois. Cindy a reçu l’offre de sa mère, qui accepte de les héberger. «On souhaite de tout cœur repartir le plus rapidement possible.» Mais l’avenir comporte beaucoup d’inconnu.
EN VR L'HIVER
Lyne Chauvette et Réjean Bisson, de la Mauricie, sont ce qu’on appelle dans le milieu des «fulltimers». Ils ont tout laissé pour vivre à l’année dans leur véhicule motorisé. Normalement, ils rentrent au Québec avec la belle saison, mais cette année, la pandémie en a décidé autrement. Le Journal leur a parlé alors qu’ils avaient franchi les douanes et se trouvaient en Ontario.
«Nous ne savons pas où aller vivre, car il fait encore très froid et comme notre véhicule récréatif est notre maison, cela n’est pas adapté pour vivre ici l’hiver», raconte Lyne. Ils cherchent donc un endroit où ils peuvent se brancher et avoir de l’eau courante, chose qui n’est pas simple durant la saison froide. Avec le mercure sous zéro, les campeurs veulent éviter que les tuyaux gèlent, sinon cela va entraîner une grosse dépense.
«Ça met tellement de monde dans la misère», déplore Réjean qui s’attend à ce que les stationnements de Walmart se remplissent de gens dans la même situation qu’eux.
Pour Réjean et Lyne, il est important de respecter les instructions sur l’isolement au retour de voyage et c’est pour cette raison qu’ils ne se rendent pas chez la famille.
À la Fédération québécoise de camping et de caravaning, la directrice des communications, Louise Gagnon, convient que les campeurs sont de retour au moins trois semaines plus tôt cette année. Elle souligne que des terrains de camping sont prêts à offrir des emplacements hâtivement dans la saison ou l'entreposage de l’équipement ainsi que d'autres types d'hébergement. Camping Québec a publié des informations à cet effet sur la page campingquebec.com.
Cliquez ici pour accéder directement à l'article: https://www.journaldequebec.com/2020/03/19/covid-19-les-plans-de-voyage-de-milliers-de-quebecois-chamboules
PHOTO COURTOISIE
Stéphane Sellon, sa femme, Céline et leurs deux enfants, Léopold, 4 ans, et Juliette, 11 ans.
La pandémie de COVID-19 chamboule les plans de milliers de voyageurs et certains doivent mettre sur pause ou abandonner des projets de longue date.
La famille de Stéphane Sellon, originaire de France, est en voyage en voilier autour du monde depuis trois ans. L’an dernier, Stéphane, sa femme, Céline et leurs deux enfants, Léopold, 4 ans, et Juliette, 11 ans, ont placé leur voilier en cale sèche à Lacolle, au Québec, et ont acheté un véhicule récréatif pour traverser le Canada d’est en ouest. Leur périple les a menés aux États-Unis où ils se trouvent maintenant.
Laisser le voilier derrière
La crise de la COVID-19 a ensuite frappé. De la Floride, ils réfléchissent maintenant à leurs options, mais avec la fermeture annoncée de la frontière canado-américaine, ils envisagent de laisser le bateau au Canada et de repartir directement en France. Cela implique de devoir interrompre ce périple qui leur est cher. «C’est ennuyeux, mais pour nous, ce n’est pas dramatique. On a la chance de pouvoir s’organiser différemment pour pouvoir reprendre notre voyage», raconte Stéphane, qui prend le tout avec philosophie.
D’autres, qui avaient un créneau d’un an pour effectuer un voyage, avec tout ce que cela implique d’organisation et d’économie, se retrouvent dans une situation plus difficile, soutient-il.
AVENTURE INTERROMPUE
PHOTO COURTOISIE
C’est le cas de la famille Maltais, de Rawdon. Steve, Cindy et leurs deux enfants, Lucas, 11 ans, et Jayk, 9 ans, sont partis le 14 février pour un périple d’un an en roulotte. Ils ont tout laissé derrière. Ils ont vendu la maison et les meubles. Steve, qui est pompier, a pris une année sabbatique. Ils devaient parcourir avec leur maison mobile le Canada, l’Alaska, les États-Unis. Quand ils ont appris les directives gouvernementales qui incitaient à rentrer à la maison, ils ont vécu un choc. «C’est un gros deuil», exprime Cindy. «C’est deux ans de préparatifs. C’est beaucoup d’investissement finalement pour un mois!» ajoute son conjoint. «Ça nous a brisé le cœur, mais on s’est dit qu’on n’a pas le choix.»
Ils rentrent donc au pays et se retrouvent sans toit pour les prochains mois. Cindy a reçu l’offre de sa mère, qui accepte de les héberger. «On souhaite de tout cœur repartir le plus rapidement possible.» Mais l’avenir comporte beaucoup d’inconnu.
EN VR L'HIVER
Lyne Chauvette et Réjean Bisson, de la Mauricie, sont ce qu’on appelle dans le milieu des «fulltimers». Ils ont tout laissé pour vivre à l’année dans leur véhicule motorisé. Normalement, ils rentrent au Québec avec la belle saison, mais cette année, la pandémie en a décidé autrement. Le Journal leur a parlé alors qu’ils avaient franchi les douanes et se trouvaient en Ontario.
«Nous ne savons pas où aller vivre, car il fait encore très froid et comme notre véhicule récréatif est notre maison, cela n’est pas adapté pour vivre ici l’hiver», raconte Lyne. Ils cherchent donc un endroit où ils peuvent se brancher et avoir de l’eau courante, chose qui n’est pas simple durant la saison froide. Avec le mercure sous zéro, les campeurs veulent éviter que les tuyaux gèlent, sinon cela va entraîner une grosse dépense.
«Ça met tellement de monde dans la misère», déplore Réjean qui s’attend à ce que les stationnements de Walmart se remplissent de gens dans la même situation qu’eux.
Pour Réjean et Lyne, il est important de respecter les instructions sur l’isolement au retour de voyage et c’est pour cette raison qu’ils ne se rendent pas chez la famille.
À la Fédération québécoise de camping et de caravaning, la directrice des communications, Louise Gagnon, convient que les campeurs sont de retour au moins trois semaines plus tôt cette année. Elle souligne que des terrains de camping sont prêts à offrir des emplacements hâtivement dans la saison ou l'entreposage de l’équipement ainsi que d'autres types d'hébergement. Camping Québec a publié des informations à cet effet sur la page campingquebec.com.
Cliquez ici pour accéder directement à l'article: https://www.journaldequebec.com/2020/03/19/covid-19-les-plans-de-voyage-de-milliers-de-quebecois-chamboules
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